Quelle Place pour la Culture Surf à Biarritz ?

Gérard Decoster a questionné tous les candidats à la mairie de Biarritz sur leurs intentions concernant la culture et l’art liés au surf. Voici sa lettre suivie de la réponse que je lui ai faite au nom de la liste Biarritz Vague d’Avenir.

Biarritz, élections municipales 2014. Lettre aux candidats.

Nous, animateurs des associations biarrotes H.A.C.S. (Histoire, Art, Culture Surf) et SurfArtFestival, interpellons, par la présente, les candidats des Municipales de 2014:

Dans le monde entier lorsqu’on dit « Biarritz », on vous répond « surf ! ». Partout, sauf à la mairie de Biarritz… Biarritz capitale européenne du surf où il n’existe aucun espace dédié au surf et à sa culture.

Le surf pourtant reste associé à l’image internationale de la ville, c’est son totem multiforme, son aura mystérieuse, son âme mais aussi une manne économique.

Le surf n’est pas une passade, ni un simple argument marketing. Le surf est étroitement lié à l’histoire de Biarritz !

C’est aussi une pratique sportive, pour les visiteurs comme pour les biarrots. Il suffit d’ouvrir les yeux en ville et à la plage, hiver comme été, pour le constater!

Tant qu’il y aura l’Océan Atlantique à Biarritz, les surfeurs reviendront vers les vagues de la Grande Plage, de la Côte des Basques, de Marbella ou de la Milady, qu’ils soient citoyens de Biarritz, qu’ils logent en camping car ou à l’Hôtel du Palais.

Le surf, quintuple réalité culturelle, patrimoniale, sociologique, économique, environnementale, a été trop ignoré par les municipalités de Biarritz.
Rappelons ce qu’est la culture surf: un ensemble qui regroupe la musique, la littérature, la mythologie, la photographie, la peinture, la sculpture, la presse magazine, la bande dessinée, le graphisme, la pédagogie, la publicité, le sport, le cinéma et le documentaire…
Aucune autre activité sportive n’a généré une culture semblable!

En tant que candidat à la mairie et futur élu, que pensez-vous du déni actuel vis-a-vis du surf et de sa culture?
Nous pensons que cette prise de conscience s’impose en urgence, c’est pourquoi nous vous adressons cette lettre pour connaître vos projets et intentions à l’égard du surf.

Le surf est bien vivant ici et figure au patrimoine historique de Biarritz.
Que proposeriez-vous pour cet héritage à transmettre et à sauvegarder ?
Ne serait-il pas urgent et vital de créer un centre culturel, lieu de mémoire, actif, intelligent et connecté, pour la conservation et la pédagogie, tourné vers le futur et la protection de l’océan ?
Plus qu’un musée, cet espace serait consacré à l’histoire du surf, l’art surf, la culture surf.

Dans l’attente de vos réponses.

Sincèrement

H.A.C.S. SurfArtFestival
Annick Evrat-Decoster et Gérard Decoster

Réponse de Guillaume Barucq, liste Biarritz Vague d’Avenir.

Chère Annick, cher Gérard,

Je tiens d’abord à vous remercier vivement pour les 7 éditions du Marché International de l’Art Consacré au Surf (MIACS) qui se sont tenues à Biarritz depuis 2007, successivement au Garage Foch, à la Halle d’Iraty puis à l’ancien garage Honda avenue Kennedy.

Par l’organisation de ces manifestations, vous avez contribué au rayonnement international de Biarritz. Vous avez montré à quel point le surf pouvait être générateur de création artistique, et combien ce type d’exposition pouvait être attractif pour les connaisseurs comme pour le grand public.

Le Surf Art et la Culture liée au surf devraient aujourd’hui avoir un lieu dédié à Biarritz. Plus qu’à un Musée, le surf a droit à une Cité. C’est le projet que je défends depuis 2008: en lieu et place d’une Cité de l’Océan peu attractive, sans identité forte et qui peine à se démarquer du Musée de la Mer, je propose de revenir sur le projet initial sur lequel la ville n’a pas osé miser: une véritable Cité du Surf originale et unique au monde.

Cette Cité du Surf s’intégrerait dans le quartier de la Milady dédié à l’océan que nous proposons avec un Campus Universitaire de la Mer (enseignement et recherche) au niveau de l’ancien centre commercial E.Leclerc, et le développement d’un Centre de Création Artistique au niveau des Serres de la Milady pour les artistes locaux ou de passage.

Biarritz a inspiré une multitude de grands artistes comme Victor Hugo ou Pablo Picasso. L’océan et les vagues ont toujours été une source d’inspiration infinie pour les artistes. C’est aujourd’hui le surf qui est un vecteur de production artistique par le biais de la photographie, de la peinture, la sculpture, la littérature, la bande-dessinée, le film, la musique…

Alors que nous avons quelques-uns des plus grands photographes de surf et surf-artistes à Biarritz, la Ville n’a jamais été capable de leur organiser une exposition à la hauteur de leur talent.

La culture liée au surf a « droit de cité » à Biarritz, ville qui a beaucoup utilisé le surf pour sa promotion touristique mais qui rechigne à lui rendre la pareille.

Le surf traîne cette image de sport de deuxième catégorie qui attirerait des personnes marginales sans moyens financiers. On sait pourtant que cette activité attire aujourd’hui des pratiquants de toutes classes sociales, des moins favorisées aux plus fortunées. Avant d’y venir pour jouer au golf, on vient avant tout à Biarritz pour surfer !

Force est de constater que les infrastructures et les événements liés au surf ne sont pas au niveau de la « capitale européenne du surf » que Biarritz fut par le passé. Malgré le succès et la demande de manifestations liées au surf, Biarritz vient de perdre son dernier événement majeur lié au surf.

Les amateurs de surf ont besoin d’un lieu de ralliement. La Cité du Surf serait l’endroit idéal pour assister à des expositions artistiques autour du surf, à des concerts, à des témoignages hebdomadaires de surfeurs, watermen, voyageurs, chercheurs… Il y aurait chaque semaine une bonne raison de venir, et de revenir, à la Cité du Surf. Cette Cité deviendrait un lieu de rencontre pour les « gens de la mer »: surfeurs, navigateurs, plongeurs, etc.

A l’heure où les élus recherchent désespérément un plan de sauvetage pour la Cité de l’Océan, nous en avons un tout trouvé: la transformer en Centre Culturel pour le Surf. Cette reconversion se ferait à moindre coût et permettrait d’augmenter sensiblement la fréquentation dès les premières semaines.

Si nous sommes élus, tout sera fait pour désenclaver cette Cité isolée pour en faire un lieu de vie, d’expression corporelle, culturelle et artistique.

La liste Biarritz – Vague d’Avenir propose de faire de cette zone de Biarritz la porte d’entrée sud de Biarritz: on pourra s’y garer, y prendre un vélo en libre-service pour parcourir tout le front de mer (que nous comptons rendre entièrement piéton et cyclable depuis la Cité du Surf jusqu’au Phare) et s’arrêter sur le spot de son choix entre la Milady et le Miramar en passant par la Côte des Basques et la Grande Plage. Autour de la Cité, nous envisageons d’aménager un espace skatable, et réfléchirons à la création d’une piscine d’eau de mer en plein air.

Les associations de défense de l’environnement marin comme Surfrider Foundation Europe y auront un espace dédié pour sensibiliser de manière ludique à la protection de l’océan.

Nous développerons cette cité autour des 3 axes: artistique, pédagogique et ludique. Pour beaucoup moins cher que les attractions existantes, on peut faire beaucoup mieux, en faisant intervenir des personnes qui connaissent la mer et le surf.

Nous espérons compter sur votre expérience et votre savoir-faire pour la mise en oeuvre de ce grand projet.

Dans l’attente de reparler de la création d’un Centre Culturel pour le Surf à Biarritz, je vous prie de croire en l’expression de mes respectueuses salutations.

Guillaume Barucq

miacs surf art

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4 commentaires

  1. Bonjour Gérard et Annick,
    Oui comment cette ville-Océan, cette ville-Surf peut-elle encore vivre en marge de ce qui l’a créé et à présent la rajeunie. Mon histoire est celle de dizaines d’autres biarrots; apprentissage au Port Vieux, ado et adulte revenant toujours et encore vers SA plage de rêve. MAIS cette ville semble prise dans une nasse.
    Pour moi c’est une infinie source d’inspiration que Biarritz et l’expo organisée avec courage et obstination par vous 2 est un des chemins évidents pour la ville.
    Vite un musée qui parle enfin de ce qu’est cette ville.
    Mireille Darré-Derbré

  2. Vous vous trouvez beaucoup de talent, mais en avez-vous vraiment ??? Et combien êtes-vous près à payer une « oeuvre d’art » ??
    Le fait d’être le copain du copain ne fait pas le talent. Le fait de s’appeler Kassia Meador, excellente longboardeuse par ailleurs, ne donne pas de fait, un talent de photographe.
    Si c’était bon, ne vous faite pas de soucies, les requins de Paris seraient déjà sur le coup…
    Là-bas (californie, Hawaï etc..) ça marche alors on va faire pareil chez nous, et je dit bien CHEZ NOUS… car le biarro spirit, c’est pas l’Aloha, loin de là…
    Alors à moins que vous ne vous vendiez vos pseudo oeuvres entre vous, genre expo consanguine, il va falloir vous regarder un peu moins le nombril et accepter que l’AUTRE, celui qui n’as pas votre insupportable accent et ne porte pas votre chapeau ridicule, puisse venir CHEZ VOUS !
    Ce serai un bon début de campagne ça les gars, vous ne croyez pas ???

    Enfin pour finir, je vous dirai que Le Surf se passe de politique, de business, de culturisme ou de déguisement… Qu’il n’a nul besoin d’accent pour chanter et encore moins de lieu pour s’ancrer.

    Aloha

  3. kaixo guztiak!
    c est depuis le brésil que je envoie ce message
    Ici a rio de janeiro nous commençons a découvrir le pays basque qui est pour nous la vitrine du surf en europe.ICI aussi la culture surf est très forte,nous avons nos champion et aussi nos artistes de cette culture ainsi que de nombreux festival lié a la surf culture.Actuellement le musée d art de rio consacre une grande exposition sur la surf culture https://www.museudeartedorio.org.br/pt-br/exposicoes/atuais?exp=705.je crois que le grand problème du pays basque est qu il n a jamais vraiment aimer l art en général quel grand artiste est assimilé a biarritz comme peut l être picasso a vallauris matisse a vence yves klein a nice dali a cadaques etc…
    L art genere des emplois ,du tourisme hors saison et je crois que les habitants de cette région veulent des perpective positive pour leurs enfants leurs amies et la culture surf en offre plus d une.
    Je voudrai répondre a ce cher Mr laurent qui doit être drôlement aigri de la vie pour parler ainsi et attaquer des gens qui ne lui ont rien fait de particulier.
    l insulte et le manque de respect est la réponse des petits gens qui ne proposent rien de positif dans la société.
    Pour finir je pense que la surf cultura ne doit pas oublier nos problèmes lié aux changements climatique
    qui sont bien plus important que tous.
    agur
    dasol

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