Biarritz se dote d’un Skatepark Top Niveau !

Le tout nouveau skatepark de Biarritz a été inauguré ce samedi ! Nous avons pu le tester en avant-première. Retrouvez toutes les caractéristiques qui en font l’un des skateparks les plus avancés de France ci-dessous.

Avec ce nouveau Skatepark, appelé à devenir un équipement de référence, la Ville de Biarritz a souhaité répondre aux besoins d’un public très large et renforcer son attractivité dans la sphère sportive et événementielle des Sports de Glisse.

Implanté dans la zone d’Iraty, à proximité immédiate du centre de musiques actuelles Atabal, il permet également de renforcer la vocation jeunesse de ce quartier et favoriser la conduite d’animations conjointes dans le domaine de la culture urbaine.

Sa gestion a été confiée par la Ville de Biarritz à l’association LASSOSALAI qui gère le club depuis 2002 et déjà aux commandes de l’ancien skatepark.

Entièrement couvert et doté de modules réalisés sur mesure, il est destiné à recevoir dans des conditions optimales de sécurité, d’évolution sportive et de confort, les pratiquants de skateboard, de BMX, de roller acrobatique et de trottinette freestyle, débutants ou confirmés, mais aussi des compétitions de niveaux national et international. En témoigne l’organisation, dès les 3 et 4 juin, de l’étape ultime des championnats de France.

Il accueillera des usagers en accès libre, proposera des cours et des stages de tous niveaux pour des groupes (ALSH, Comités d’entreprise…) et favorisera aussi la découverte par le public scolaire. Des échanges ont déjà été engagés avec les établissements scolaires biarrots pour créer une section sportive skate, jumelle de la section surf.

Conçu de concert avec la Fédération Française de Rollers Sports et l’association Lassosalai, le skatepark de Biarritz a été réalisé de façon à donner certes satisfaction aux skateurs de tout âge et tout niveau mais aussi à répondre aux normes actuelles de compétition.

Comme le surf, le skate fera son entrée aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et, non sans hasard, l’équipement biarrot s’est doté des modules que retrouveront les athlètes au Japon : un bowl, des rampes, des curbs, des banks, des rails, des trottoirs… Il se positionne ainsi comme une structure d’accueil pour les équipes nationales en préparation olympique. Il compte également jouer un rôle moteur dans le développement d’actions fédérales (stages d’entraînement, championnats régionaux et nationaux, section sportive scolaire), en partenariat avec la Fédération Française de Roller Sports.

Si ses caractéristiques le classent parmi les plus performants de France, elles font également de lui un centre de glisse urbaine unique et de référence dans un triangle reliant Bordeaux, Toulouse et Bilbao. Le Skatepark de Biarritz va ainsi devenir la tête de pont du développement du skate sur la grande Région Aquitaine et Euskadi. À cet égard, des contacts ont déjà été noués avec Pampelune, Vitoria et Bilbao pour créer un championnat du Pays Basque.

Petit clin d’œil historique….

Si on fête les 60 ans de surf cette année à Biarritz, l’histoire du skate en France est aussi intimement liée à Biarritz… En effet, en 1963, le skateboard est entré en Europe, par Biarritz, dans les valises de surfeurs qui fréquentent la Côte des Basques depuis 1957. Reconnu en 1977 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, le skateboard restera durant 20 années rattaché à la Fédération Française de Surf qui réside alors à Biarritz. Activité de glisse à part entière, le skateboard s’est ainsi enraciné dans l’histoire et la culture de la Ville.

Des modules à la pointe

La conception des modules a été pensée par l’association Lassosalai en concertation avec la Fédération Française de Rollers Sports. Dans la réflexion, les différentes ébauches ont été à chaque fois enrichies par les observations des meilleurs skateurs français et un travail technique avec la FFRS, pour arriver au résultat final.

Parmi les modules prévus : un bowl, une aire de street de type « Streetleague » sur deux hauteurs distinctes, des éléments de relance, un bloc de transition qui assure la liaison entre le bowl, une des deux tables centrales et le reste de l’aire de glisse, un plan incliné trois faces et plusieurs éléments mobiles permettant de moduler la difficulté et les trajectoires de déplacement.

Leur fabrication a été confiée à l’entreprise Merlot dont le savoir-faire tient à une solide expérience en charpente traditionnelle. Elle a en effet participé à la rénovation de châteaux de la Loire et actuellement à celle de la gare de Tours. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les techniques de construction du Skatepark sont identiques à celles de charpentes de cathédrales, il y a 600 ans.

En outre, les 3 frères (des triplés) qui dirigent le chantier sont eux-mêmes skateurs et se déplacent sur le plateau d’évolution avec leur planche, n’hésitant pas à tester eux-mêmes le roulement des surfaces. Ils revendiquent la dimension artistique de leur construction cherchant sans cesse à en améliorer les lignes.

Depuis 3 mois, près de 10 ouvriers s’activent à monter les différents éléments. Deux mois ont été nécessaires pour construire les différents modules par usinage numérique : 135 m3 de bois ont été nécessaires, soit 20 000 pièces façonnées une à une et fixées par 120 000 vis et 300 000 pointes.

La surface de glisse est, elle, composée de 2 200 m2 de panneaux. À cela s’ajoutent 5 tonnes d’acier.

Un bâtiment jumeau d’Atabal

Le skatepark a été construit en continuité du centre musiques actuelles Atabal, imaginé par la même architecte Maité Rumeau, en collaboration avec Matthieu Bassez et Charles Goujon.

Volume, Hauteur et Lumières, sont les maître-mots de l’architecte.

La volumétrie du bâtiment s’inscrit ainsi dans le prolongement du bâtiment voisin et son implantation en reprend les lignes de forces. Alignés en limite Sud, les bâtiments utilisent les mêmes jeux de volumes et des matériaux identiques créant un ensemble harmonieux. Le skatepark se définit par deux volumes dont le plus important correspond à l’aire de glisse. Le second volume, décalé, accueille les fonctions annexes de la salle. La toiture reprend l’inclinaison de la salle voisine pour une cohésion d’ensemble.

La limite Nord accueille des espaces de services et la voie d’accès aux salles. À l’ouest, une étendue végétale non close souligne l’allée principale du Sud, reliant les deux bâtiments et menant aux parkings. À l’Est, la limite est marquée par le centre de Musiques Actuelles.

Les matériaux reprennent ceux utilisés sur la salle voisine, à savoir de grands murs rideaux pour un maximum de lumière naturelle, des murs en béton brut, une structure métallique et des brise soleil en bois naturel.

L’intérieur du bâtiment a été pensé par rapport à sa fonctionnalité et les exigences qu’elle impose comme la visibilité pour la surveillance des enfants.

Fiche technique :

Architectes : Maité Rumeau, en collaboration avec Mathieu Bassez et Charles Goujon

Bureaux d’étude : IGC (M.Mas), CLIMELEC (MM. Prat et Maysonnave) et INGECOBAT (M. Dacharry)

Surface : 2 325 m2 au sol dont 1 414 m2 d’aire de glisse + des bureaux, des vestiaires, des sanitaires, des locaux techniques

Capacité d’accueil : 690 personnes.

Coût : 3,4 M€

Partenaires : État, Fonds National pour le Développement du Sport, Département des Pyrénées-Atlantiques, Communauté d’Agglomération Pays Basque – Adour, Ville de Biarritz.

Informations : Ville de Biarritz
Photos : Fred de Bailliencourt / BVA.

Partager sur