Ces dernières années, notre club du Biarritz Olympique Pays Basque défraie la chronique, non plus pour ses titres, mais pour des considérations extra-sportives qui freinent le développement du club et nuisent à son image.
La campagne municipale de 2020 était l’occasion de sortir de l’ornière. J’avais proposé d’organiser avant le second tour un débat à Aguilera entre les quatre derniers candidats en lice pour la mairie.
La direction du club n’avait pas souhaité donner suite en arguant ne pas vouloir se mêler à la campagne. Ce qui ne l’a pas empêchée de s’y impliquer, allant jusqu’à désigner dans la presse les « mauvais » candidats à la vindicte électorale des supporters.
Cette situation n’aurait jamais dû se produire et tous les élus de l’époque auraient dû faire front contre l’instrumentalisation d’une campagne municipale et contre les attaques subies par plusieurs de nos collègues.
Las, bercés par de belles promesses de campagne, la déception n’en fut que plus grande pour le club et ses supporters. Quelques mois suffirent en effet pour que la mairie nouvellement élue tienne à peu près le même discours que je tenais un an plus tôt lors de ce conseil municipal du 12 février 2020 où j’avais tenté d’exposer la réalité des faits sous les huées.
Il est d’autant plus dommage de ne pas avoir été écoutés que nous avions un plan réaliste pour le BOPB que je m’étais engagé à mettre en œuvre dès les 6 premiers mois. Les grandes lignes tenaient en une maîtrise d’ouvrage par la ville, un centre de formation mutualisé du Pays Basque et un éco-stade modernisé dans un quartier à taille humaine pour loger des Biarrots.
Le débat n’a pas non plus eu lieu à la fin du dernier conseil municipal du 1er Mars 2021 après la question posée par mon collègue Patrick Destizon. C’est la règle, mais il existe d’autres instances de débat municipal pour avancer sur un tel dossier.
Nous ne pouvons pas laisser le club dans l’incertitude, ses salariés dans l’angoisse, les supporters dans la morosité malgré les résultats sportifs et… nos voisins bayonnais nous chambrer sur une délocalisation inconcevable.
C’est tout le rôle d’un maire et de son conseil municipal de remettre les acteurs autour de la table pour trouver un terrain d’entente. Je reste prêt à participer de manière constructive aux discussions qui nous permettront de garder une équipe professionnelle de rugby compétitive à Aguilera tout en réussissant enfin le défi de l’aménagement du plateau.
Guillaume BARUCQ
Biarritz Nouvelle Vague
Tribune extraite du dernier Biarritz Magazine d’avril 2021.